Quelques femmes Françaises et Italiennes qui ont marqué leur temps

Héritière de la lignée des Médicis, famille qui règne alors sur Florence, Catherine de Médicis épouse Henri II, une alliance stratégique pour un rapprochement franco-Italien dans le contexte des guerres d’Italie. Elle devient alors Duchesse d’Orléans en 1533 en épousant le frère du roi. En 1547, à la mort de son frère aîné, Henri d’Orléans devient roi de France. Catherine de Médicis est ainsi sacrée Reine de France en 1548. Connue pour être la mère de trois futurs rois de France (François II, Charles IX et Henri III), Catherine de Médicis fut une actrice politique majeure au cœur des guerres de Religion et marqua l’histoire de France. À la mort de son mari, elle prend de plus en plus de place dans la vie politique française, et assume même la régence du royaume à plusieurs reprises, notamment lorsque son fils Charles IX, devenu roi à la suite de la disparition de son frère aîné François II, alors âgé de seulement 10 ans, ne sera pas encore en mesure de gouverner.

Survivante des camps de concentration d’Auschwitz-Birkenau puis de Bergen-Belsen, Simone Veil est l’une des figures politiques françaises les plus populaires. En 1975, elle légalise l’avortement, puis elle devient quatre ans plus tard la première présidente du Parlement européen. Ministre d’Etat, membre du Conseil Constitutionnel ou encore Immortelle à l’Académie française depuis 2008, Simone Veil est également mère de trois garçons : Jean (1947), Claude-Nicolas (1948) et Pierre-François (1954). Pour deux de ses fils, elle a donné le goût à la politique puisque Jean Veil est devenu ténor du barreau reconnu à l’international, tandis que Pierre-François est devenu avocat en droit des affaires. Claude-Nicolas quant à lui est devenu médecin.  Le 30 juin 2017, Simone Veil décède à l'âge de 89 ans mais reste aujourd’hui une femme emblématique dans l’histoire de France contemporaine.

En 1907, avec son mari et deux associés, elle ouvre la Perugina, une petite entreprise de chocolat, constituée de 15 employés. Avec la première guerre mondiale, elle est seule aux commandes de l’entreprise, aidée par ses deux fils. Or une fois la guerre finie, la Perugina est une manufacture comptant plus de 100 employés.
En plus d’avoir inventé le fameux « Bacio » Perugina, Luisa Spagnoli a introduit la crèche d’entreprise et soutenu le droit à l’allaitement dans son usine. L’usine n’est pas Perugina, mais celle de sa nouvelle activité lancée à l’issue de la Première guerre mondiale : un élevage de lapins angora. « L’Angora Spagnoli » devient rapidement réputé et sert pour la création d’accessoires de prêt-à-porter.

Décédée d’un cancer de la gorge à l’âge de 58 ans, en 1935, Luisa Spagnoli ne verra toutefois pas le vrai décollage de l’entreprise qui débuta environ 4 ans après, sous la direction de son fils Mario.

Née le 9 janvier 1948 à Alcamo en Sicile, Franca Viola est devenue célèbre dans une Italie des années 1960, fortement ancrée dans la tradition. La jeune femme de l’époque a refusé un « mariage réparateur » avec son bourreau (un neveu d’un chef mafieu) qui l’avait enlevée et violée.

Franca Viola représente la première femme italienne à refuser publiquement d'épouser son violeur, mais surtout à porter l'affaire devant justice et ce malgré les intimidations de la mafia. Elle devient ainsi un symbole du progrès culturel et de l'émancipation des femmes dans l'Italie d'après-guerre.

Educatrice, pédagogue, philosophe, médecin, pédopsychiatre et scientifique italienne, Maria Montessori a mis les enfants au cœur de son univers. Et pour cela, elle figure parmi les personnages italiens les plus connus dans le monde. La méthode pédagogique qui porte son nom est appliquée depuis des décennies dans les écoles maternelles, primaires, secondaires et supérieures du monde entier.

A une époque où seuls les hommes étaient diplômés en médecine, cette femme, née à Chiaravalle en 1870 et morte à Noordwijk (en Hollande), en 1952, fut parmi les premières à lever le tabou.

Danseuse et chanteuse américaine, Joséphine Baker est une véritable star durant les années folles. Joséphine incarne la première vedette noire et est naturalisée française en 1937, c’est dans ce pays qu’elle jouera un rôle dans la résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale. À l’issue du conflit, elle adopte douze enfants pour faire de sa maison un symbole de la fraternité sans distinction de race. Sa famille, que Joséphine appelle affectueusement la “Tribu Arc-en-ciel" est ainsi composée de dix garçons et deux filles de différents pays : Japon, Finlande, Colombie, France, Algérie, Côte d'Ivoire, Venezuela et Maroc. Même si elle est moins connue pour sa vie de famille que pour sa carrière dans le show-business, Joséphine Baker reste un modèle de mère adoptive avec une vision utopique, et ce, malgré certaines décisions discutables, comme le fait d’exposer ses enfants aux touristes pour voir les différences existantes entre les enfants.