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"Quand je serais grande, je serais mère au foyer"

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LA MAMMA ITALIANA

Un peu d'Histoire

Dans la Rome antique, dès la République, on distingue, socialement et moralement, deux catégories de femmes : celles destinées à un mariage religieux et celles qui sont accessibles à tous les hommes. La Matrone, qui appartient à la première catégorie, est définie comme une femme respectable, qui ne s’offre qu’à son mari, qui gère les tâches domestiques, supervise le travail des esclaves et remplit la plus importante des missions : enfanter les successeurs légitimes de son époux et de la patrie. Elle représente la femme romaine idéale vue par la société ; la louve nourricière qui élève et protège son entourage.

Dans le langage courant, on parle toujours de la matrone pour désigner une femme d'âge mur, sage, parfois froide et stricte, mais respectable et mère de famille. Le sens de la matrone comme on la décrivait pendant l’Antiquité, se rapprocherait davantage de la « Mamma Italiana » contemporaine.

De longue date, la famille Italienne gravite autour d’un personnage central : la Mamma. Elle est la fière représentante d’un modèle familial vecteur de prospérité. Le poète Dante Alighieri au Moyen-Âge, décrivait les femmes comme des anges descendus sur terre pour permettre à l’homme d’avoir une progéniture et ainsi de perpétuer son nom.

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Bien que cette culture soit restée ancrée dans les mœurs jusqu’au XXIème siècle, les femmes italiennes ont tendance à s’émanciper de ce modèle archaïque en investissant de nombreux secteurs professionnels. Chaque année, la proportion des femmes faisant des études supérieures s’accroît. Malgré tout, nombreuses sont celles qui renoncent à leur carrière professionnelle lorsqu’elles deviennent mères. Le congé maternité par exemple, est l’un des plus longs de toute l’Europe. Il couvre obligatoirement les deux mois qui précèdent la grossesse, puis les trois mois qui le succèdent.

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La Mamma demeure en effet un maillon essentiel de la famille italienne, et beaucoup de jeunes filles malgré leur éducation, préfèrent un style de vie traditionnel lorsqu’elles s’installent en ménage, afin de prioriser leur rôle de mère, plutôt que leur vie de femme. Si on y réfléchit bien, la vision de la Mamma et son importance au sein de la société italienne ne fait que maintenir la femme au rang de ce que le patriarcat veut qu’elle soit.

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Pendant des siècles, en Italie comme ailleurs, la femme possédait avant tout la capacité divine de mettre au monde des enfants. C’était à travers sa fonction de mère qu’elle était reconnue par la société. La maternité était alors le seul moyen pour une femme de gagner le respect. Les femmes sans enfants n’avaient aucune valeur intrinsèque et n’étaient pas prises en considération.

 

Être la « Mamma », c’était être le pilier du foyer, seul statut enviable pour une femme. Bien que les mentalités aient évidemment évolué de nos jours, cette idéologie de la « Mamma » reste profondément ancrée et la plupart des Italiennes rêvent de reproduire le schéma traditionnel enseigné par leurs parents. La famille étant l’un des piliers fondamentaux de l’Italie, il semble que fonder la sienne représente toujours l’objectif principal d’une vie.

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